Dans le cadre d’un projet interdisciplinaire mêlant cours de français, géographie et arts visuels, les élèves de la 2C1, section arts visuels du gymnase du Bugnon se sont enforestés. Voici la description des cette expérience selon leurs mots, accompagné d’une auto-édition de certains de leurs projets artistiques :
« Des racines à l’arborescence d’un projet
« Arborescence » : c’est par ce mot que nous avons été introduit·e·s au projet que nous allions mener durant quatre mois. Le jour où nos enseignant·e·s nous ont présenté ce programme, des lumières dans les yeux, il et elles nous ont saupoudré d’étoiles.
Nous nous sommes rendu·e·s en forêt tous les jeudis durant un mois pour nous connecter avec cet environnement naturel, apprendre ses facettes cachées, son évolution et l’impact de l’humain. Portée par l’atmosphère des feuillus, l’idée un peu obscure devenait petit à petit un ensemble concret, fait de découvertes et de réflexions. Celles-ci ont été nourries par un atelier éprouvette de M. Guggisberg, un atelier d’écriture de M. Verselle et un atelier avec le garde forestier M. Crisinel. Nous avons aussi assisté à une pièce de théâtre Arborescence programmée et visité l’exposition Des Natures de la Ferme des Tilleuls.
De retour en classe, entre journal du dehors, bibliothèque mobile, traces et motifs, cartes sensibles et connaissances de chacun·e nous avons abouti à une création personnelle. L’artisan du numérique Marco de Francesco nous a montré comment mobiliser nos connaissances transversales et penser en arborescence.
Pour le travail final, la seule contrainte était celle du format A4. À l’approche du rendu, les attentes de nos professeur·e·s étaient élevées et la pression était au rendez-vous mais nous étions tous bien déterminé·e·s à réussir. Une fois ce défi relevé avec succès, une fierté d’ensemble a empli la classe pour la première fois.
Terre, feuilles, racines, sens, des éléments oubliés à cause de l’argent, du goudron, des bâtiments. Tout cela a pollué notre regard, nous aveuglant et coupant les racines qui nous liaient à notre environnement naturel.
En forêt, cellules parmi les cellules, nous nous sommes activé·e·s pour pouvoir comprendre, explorer ce lieu mais aussi explorer notre être, en éveillant nos sens et notre sensibilité afin de créer. »
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« Fermer les yeux
Prêter attention aux bruits,
Aux sensations,
Aux odeurs.
Sentez-vous le poids de votre corps ?
Entendez-vous ces sons ?
Et puis,
Ouvrir les yeux.
Observer avec un regard neuf.
Se sentir petit.
Se sentir en communion.
Deviner les connexions.
Appartenir à un tout.
Être à sa place. »